Jeunes
encore un texte sortit du cerveau de mon grand-père le 30 décembre 2006, celui-là prète moins aux sourires...
JEUNES
OUI je suis né dans une banlieue
De Sarcelles ou de Venissieux
Ou d'ailleurs, on s'en fout un peu
On n'agresse même pas les vieux
Nous on fout pas l'feu aux voitures
Des braves gens qui bossent dur
Et qui souvent rasent les murs
Quand ils nous voient encagoulés
Marchant en bande dans le quartier
Surtout quand la nuit est tombée.
Mais je me sens très proches d'eux
On me prends pour un black, un beurre
Mais je suis blanc, c'est ma couleur
Sur mon scoot, on me croit un voleur
De sac à main, de kart-jacking,
Ou d'agresseur dans les parkings
Alors que j'suis un étudiant
Rentrant le soir chez mes parents
Me disputant assez souvent
Car un incompris je me sens.
Je vous en supplie Messieurs-Dames
Ne faites pas un amalgame
Rappelez-vous donc vos 16 ans
Et se qu'en pensait vos parents
Leurs amis ou bien les voisins
Qui vous prenaient pour un crétin
Et souvent pour un blouson noir
Quand vous trainiez sur le trottoir
Avec vos potes en mobylette
Tout le monde trouvait ça suspect
Alors vous alliez au café
Vous défouler sur le flipper
Mais chez les gens y avait la peur
Et ils tentaient de vous éviter.
Mais revenons à nos moutons,
Les conflits des générations,
L'heure de la mondialisation,
Le grand mélange des nations,
C'est comme ça et on n'y peut rien
Y a toujours les bons et les vauriens
La coke remplace le LSD
Et l'extasy le narguilé
Alors on prend ces saloperies
pour jouer les grands, qui eux aussi
Ont voulu s'affranchir de leurs parents
Qui fumaient bien de temps en temps
Pour se prouver qu'ils étaient grands
Mais ils n'étaient qu'adolescents
Comme nous le sommes, NOUS, à présent.
Papy de BLACKMOON